Fertilité chez l’homme : comment l’améliorer ?

Publié par : Gergana Ivanova 8 minutes

Lorsque l’on aborde la question des problèmes de fertilité, l’attention se porte souvent sur les problèmes féminins. Cependant, pour fonder une famille, il est essentiel de ne pas négliger l’autre moitié du couple. La réalité est que pour concevoir un enfant, la fertilité de l’homme est tout aussi cruciale que celle de la femme.

On estime d’ailleurs que dans 30 à 40 % des cas, c’est l’homme qui est impliqué dans la difficulté du couple à procréer (1). La fertilité masculine est donc un facteur déterminant, sur lequel il est possible d’agir.

Quelles sont les solutions naturelles qui peuvent être apportées ?

Comment améliorer la fertilité masculine ? On vous explique tout ce qu’il faut savoir !

Pourquoi la cigogne se fait-elle attendre ?

Lorsque la cigogne semble avoir omis de faire halte à votre domicile, il est temps d’aborder le sujet délicat des problèmes de fertilité. La question se pose lorsqu’un couple, malgré des rapports sexuels fréquents et non protégés sur une période de 12 mois, ne parvient pas à concevoir.

Ce problème est généralement découvert à l’âge adulte, lorsque le désir d’accueillir un nouveau membre dans la famille se concrétise.

Sur ce chemin semé d’incertitudes, une des premières étapes est alors de consulter un spécialiste. Chez les hommes, on réalise un spermogramme. Cet examen détaillé évalue plusieurs aspects clés de la fertilité masculine. On mesure alors  :

• La quantité de spermatozoïdes : Le nombre de spermatozoïdes est estimé entre 40 et 50 millions dans un millilitre de sperme. Au-dessous de 15 millions par millilitre, la quantité est considérée comme faible. On parle alors oligospermie (quand la quantité est trop faible) ou d’azoospermie (en cas d’absence de spermatozoïdes).

• La mobilité des spermatozoïdes : Une bonne mobilité est essentielle à la rencontre des spermatozoïdes et de l’ovule. Un défaut de mobilité des spermatozoïdes est appelé asthénospermie. Ce cas est détecté chez plus de 40% rencontrant des difficultés pour concevoir (2).

• La morphologie des spermatozoïdes : La tête ou la queue des spermatozoïdes sont regardées. Un problème de morphologie tératospermie peuvent nuire à la fertilité masculine.

Si les résultats du spermogramme sont satisfaisants, aucun examen supplémentaire n’est réalisé. Cependant, en cas de détection d’une des anomalies citées ci-dessus, des investigations plus poussées  comme un bilan hormonal, un caryotype ou une échographie, sont généralement entreprises.

Quels sont les facteurs qui entravent la fertilité masculine ?

Plusieurs éléments peuvent réduire les chances de concevoir une famille.

Les troubles de la spermatogenèse

La spermatogenèse est le processus de production des spermatozoïdes. Tout dysfonctionnement dans ce processus peut entraîner une quantité insuffisante ou une qualité médiocre des spermatozoïdes.

Les altérations de la spermatogenèse peuvent être dues à des anomalies génétiques, des infections, des traumatismes ou des problèmes hormonaux.

Les perturbations hormonales

Des déséquilibres hormonaux, tels qu’un faible taux de testostérone, peuvent affecter la production de spermatozoïdes et la qualité du sperme. Les causes de ces déséquilibres peuvent être diverses, notamment des problèmes de glandes endocrines, la prise de médicaments, ou un mode de vie peu sain.

L’alimentation

Ce que nous mangeons au quotidien a un impact sur la fertilité. Une alimentation pauvre en nutriments tels que les vitamines, minéraux, antioxydants, notamment présents dans les fruits et les légumes, perturbe le processus de fabrication des spermatozoïdes.

D’autre part, la consommation excessive d’aliments trop gras ou trop sucrés représente un obstacle à la fertilité. 

Les facteurs environnementaux

Notre environnement et nos modes de vie ont également une grande influence sur la fertilité des hommes. Par exemple, le tabac, l’alcool, les drogues, ou l’exposition à des produits toxiques nuisent à la qualité du sperme. Le surpoids et l’obésité sont aussi connus pour réduire les chances de concevoir.

C’est le cas également du stress. Ce facteur est souvent incriminé car il nuit à la fonction de reproduction.

Enfin, la surexposition des testicules à des températures au-dessus de 35°C (jacuzzi, spa, vêtements trop serrés,…) est déconseillée si vous souhaitez conserver des spermatozoïdes en pleine forme.

Comment améliorer sa fertilité ?

Heureusement, beaucoup de leviers peuvent être actionnés pour améliorer la fertilité masculine. Il faut savoir que le processus de maturation d’un spermatozoïde s’étale sur une période d’environ 72 jours.

Cela signifie que les modifications apportées à son mode de vie peuvent commencer à produire des effets positifs d’ici 2 à 3 mois.

Mangez équilibré pour faire le plein de nutriments

Adopter une alimentation saine et équilibrée est une condition sine qua none pour une fertilité optimale. Celle-ci apporte de nombreux nutriments dont raffolent les spermatozoïdes et qui sont essentiels au bon fonctionnement du système reproducteur.

Si manger de manière variée est important, certaines vitamines et certains minéraux jouent un rôle particulièrement important au niveau de l’appareil génital. C’est le cas par exemple du zinc, présent notamment dans les huîtres, les fruits de mer ou le pain complet.

Parmi les nutriments importants, on compte aussi les antioxydants. Des nutriments tels que la vitamine E, la vitamine C et le sélénium ont démontré leur capacité à protéger les cellules contre le stress oxydatif. Celui-ci étant susceptible d’endommager les spermatozoïdes.

Sans oublier, les vitamines B5 et B6. Ces dernières sont nécessaires pour une bonne régulation hormonale. Pour répondre à vos besoins nutritionnels, il est également envisageable de recourir à des compléments alimentaires.

Optez pour les plantes pour plus de détente

Comme nous l’avons vu précédemment, le stress est l’un des facteurs jouant sur la fertilité masculine. Lorsque le corps est soumis à un stress chronique, il peut produire des hormones telles que le cortisol, qui peuvent perturber le fonctionnement normal du système reproducteur masculin.

Par conséquent, agir pour limiter le stress peut être bénéfique lorsque le désir d’enfant est présent. Méditation, exercice de respiration, exercices physiques réguliers, sont des méthodes pouvant diminuer le stress.

Les plantes sont également de bons atouts. Parmi elles, le safran aide à maintenir un état de relaxation et de bien-être mental et physique. Il contribue aussi à diminuer l’irritabilité.

En dehors des options à base de plantes, le magnésium se révèle être un allié précieux dans la lutte contre le stress.  En effet, le magnésium favorise le bon fonctionnement du système nerveux et des fonctions psychologiques.

Bougez pour votre fertilité

L’activité physique est pleine de bienfaits. En plus de vous maintenir en forme et de vous aider à gérer votre stress, elle est aussi bénéfique pour la fertilité. Les hommes pratiquant une activité régulière et modérée, associée à un mode de vie sain, auraient un sperme de meilleure qualité (3).

Par ailleurs, faire du sport contribue à maintenir un poids santé, augmentant les chances de concevoir. Cependant, il est important de ne pas exagérer et de trouver un juste milieu. Un équilibre entre l’exercice et le repos est essentiel pour soutenir une fertilité optimale.

Vous l’aurez compris, un mode de vie sain est essentiel pour une fertilité optimale. Cela comprend une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, l’arrêt du tabac et de la consommation excessive d’alcool, une perte de poids quand cela est nécessaire. Mettez toutes les chances de votre côté pour devenir les super parents que vous rêvez d’être.

Sources scientifiques :

(1) : Association Française d’Urologie. Infertilité masculine : suis-je stérile et pourquoi ?

(2) : Inserm. Des spermatozoïdes en perte de vitesse

(3) : Behzad Hajizadeh Maleki, Bakhtyar Tartibian, and Mohammad Chehrazi. The effects of three different exercise modalities on markers of male reproduction in healthy subjects: a randomized controlled trial. Reproduction. 2017. Volume 153: Issue 2 Page Range: 157–174